En novembre 2020, un rapport réalisé par des chercheurs de l'INRAE et d'AgroParisTech, pour le compte de la commission agriculture du Parlement européen, a analysé la cohérence entre le Pacte vert et la politique agricole commune (PAC). Le rapport a conclu qu'il fallait :
- préciser le caractère indicatif ou obligatoire des objectifs du Pacte vert,
- mieux arbitrer entre obligations (conditionnalités) et incitations (paiements),
- choisir les indicateurs de suivi et de contrôle conformes à l?ambition du Pacte vert.
Le Mardi du Quai Voltaire du 22 mars a débattu, dans une première partie, de la cohérence ou de la contradiction entre le Pacte vert et la PAC. Les deux politiques ont des objectifs différents. Le Pacte vert se préoccupe de préserver l'environnement, tandis que la PAC, au moins initialement, était axée sur le revenu des agriculteurs. L'alignement des prix agricoles intérieurs sur les prix mondiaux en 1992 a ajouté le souci de la compétitivité internationale. En définitive, la question est de savoir à quel prix (à quel coût budgétaire) l'Union européenne peut mettre en oeuvre une politique agroécologique durable.
La deuxième partie a posé la question de savoir si le Pacte vert est acceptable. C'est la question qu'a soulevée l'étude du CCR (Centre Commun de Recherche).
Le Pacte vert doit-il inévitablement induire une baisse de la production européenne ? Celle-ci se traduirait-elle par une plus grande dépendance alimentaire de l'Europe ? Qu'en serait-il des revenus agricoles ? Et si le Pacte vert n'était pas acceptable, quelle serait la meilleure voie vers une agriculture durable ?
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