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17 janvier 2025

Agroécologie : la Fondation AgroParisTech lance une collecte de fonds de 100 M€ sur 5 ans

Face au dérèglement climatique, à la crise de la biodiversité et aux enjeux de souveraineté alimentaire, la mutation de nos facteurs de production agricole est indispensable et urgente. Elle doit mobiliser des moyens exceptionnels.

Dès 2025, l’objectif prioritaire sera de concevoir et déployer un programme global dédié à l’agroécologie au bénéfice des agriculteurs et de toute la chaîne de valeur.

3 champs d’action

Pour mener à bien cet objectif, le soutien de tous est précieux. La campagne s’adresse aux particuliers et aux entreprises, avec 3 possibilités d’engagement :

  1. Innovation et partage des savoirs (50M€) : créer un programme ambitieux de recherche-action en agroécologie.
  2. Déploiement d’initiatives de terrain (40M€) : renforcer le financement de projets transformants.
  3. Soutien aux talents (10M€) : offrir des bourses étudiantes.

Où en est l’agroécologie en France ?

Inscrite dans la loi d’orientation agricole de 2014, l’agroécologie est une démarche de progrès systémique qui englobe l’ensemble des pratiques agricoles inspirées du vivant. Ces pratiques visent à régénérer les sols et les écosystèmes pour retrouver fertilité, autonomie et résilience des filières.

L’expansion continue des frontières de la connaissance scientifique et les expérimentations de terrain font émerger des modèles agronomiques disruptifs dotés de capacités productives supérieures aux modèles actuels.

L’agroécologie, libre d’adaptation, n’est pas régie par un cahier des charges, ce qui rend son impact difficile à mesurer. Entre 50 000 et 100 000 fermes françaises y participent, de manière variable (fermes Dephy, HVE, agriculture de conservation des sols, agroforesterie, bio, etc.).

Le mouvement est enclenché et incarné par des groupements d’agriculteurs, associations, organisations professionnelles, chercheurs, mécènes, investisseurs.

Pourquoi l’agroécologie peine-t-elle à se déployer ?

En dépit de ces dynamiques très positives, le déploiement à grande échelle de l’agroécologie se heurte à des difficultés :

  1. L’agroécologie est intensive en connaissances ; elles doivent être adaptées à la diversité des contextes agroclimatiques, traduites en compétences mobilisables par toute la chaîne de valeur et déployées à grande échelle.
  2. La prise de risque technique et financière induite par une transition agroécologique nécessite l’émergence de nouveaux modèles économiques impliquant l’ensemble des acteurs.
  3. Une stratégie nationale volontariste fait aujourd’hui défaut ; il faut la stimuler.

Une initiative structurée autour d’un programme recherche-action inédit

Ces observations ont nourri une stratégie systémique très concrète :

  1. Agréger et diffuser les connaissances : évaluation, mise en pratique et formation.
  2. Modéliser un cadre économique : investissement, financement, couverture de risque.
  3. Faciliter les échanges entre acteurs de terrain : conférences, séminaires, démonstrations.
  4. Financer des initiatives rupturistes : en complément des dispositifs d’aide publics et privés.
  5. Plaidoyer : auprès des pouvoirs publics, des acteurs économiques et des citoyens.

L'activation de ces leviers nécessite des moyens importants et une forte coordination. Le programme agroécologique s'intégrera au cœur des 8 chaires de la Fondation et sera lié aux équipes de recherche impliquées dans la transition agroécologique (Inrae, enseignement supérieur, instituts techniques).

 

« L’action n’est pas du seul ressort des jeunes générations. Leur engagement nous oblige. Donnons !!! »

Olivier Guize, président de la Fondation AgroParisTech

 

 

Donner aujourd’hui, c’est agir pour demain.

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Cet article a été rédigé par Rochelle SSENDAGALA, chargée de communication à la Fondation AgroParisTech : rochelle.ssendagala@agroparistech.fr