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Retour sur notre Mardi du Quai Voltaire : l'agriculture et l'alimentation sont-elles encore des priorités pour l'Europe ? 23 avril 2019
Ce 23 avril, notre premier Mardi du Quai Voltaire de l'année débattait sur le thème
« L’agriculture et l’alimentation sont-elles encore des priorités pour l’Europe? »
au 5, Quai Voltaire, siège de l'association AgroParisTech Alumni
celui ci était également retransmis en direct à la Chambre d’agriculture du Calvados à Hérouville St Clair et organisé par les Agros de basse Normandie réunissant ainsi un public de 100 personnes.
Pascal Verdeau, antenne de France télévision à Bruxelles depuis plus de 20 ans a permis aux quatre intervenants de confronter leurs arguments sur les défis prioritaires et sur les réponses possibles pour la future politique agricole européenne.
L’Europe a-t-elle vocation à contribuer à nourrir le monde dans son propre intérêt stratégique? Ou bien doit-elle d’abord s’attacher à conforter sa souveraineté alimentaire avec une agriculture exemplaire pour préserver les ressources naturelles, la santé de tous, contribuer à atténuer le changement climatique, quitte à réduire son ambition exportatrice en « commodités » au profit de produits à forte valeur ajoutée ?
Karine Gloanec-Maurin, députée européenne, explique le mécanisme du compromis entre des pays européens aux niveaux d’agricultures très différents. Elle plaide pour le maintien d’un budget constant grâce à de nouvelles taxes sur les transactions, les GAFA, …
Jacques Morineau, président de la plateforme « Pour une autre PAC », défend une PAC d’abord protectrice et accompagnatrice de la transition agro-écologique indexée sur l’emploi et non plus sur la surface. Les attentes des consommateurs créent une opportunité favorable.
Joao Pacheco, ancien DG adjoint à la direction générale de l'agriculture de la Commission, aujourd’hui indépendant, insiste sur les progrès de l’agriculture impulsés par l’Europe depuis 50 ans. Elle a produit des aliments très sûrs à prix modérés. Les plans stratégiques nationaux envisagés par la Commission sont destinés à donner plus de souplesse mais, in fine, leur mise en oeuvre serait arbitrée par la Commission et non le Parlement…
Jean Marie Séronie, défend un accompagnement des risques inhérents à la transition et au changement climatique, au niveau européen et non national afin de mieux les mutualiser et d’éviter des distorsions de concurrence économiques ou normatifs entre les Etats membres.
En conclusion, même si l’Europe fait face à de nouveaux défis tels que la sécurité, l’environnement, ou le numérique, la politique agricole et alimentaire européenne apparaît toujours comme l’un de ses enjeux stratégiques.
Le prochain Parlement Européen aura la mission d’écrire une nouvelle vision, en s’appuyant sur le potentiel de cohésion de l’alimentation, pour la santé et l’équilibre des territoires.
Unanimité partagée autour du message « Votez aux européennes » !
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