Les coopératives agricoles, par leur nombre (2.300), le pourcentage d'agriculteurs associés (les trois quarts adhèrent au moins à une coopérative), leur chiffre d'affaires (40% du secteur), l'emploi qu'elles génèrent (38% du secteur), constituent l'organisation centrale et traditionnelle du secteur agroalimentaire de notre pays, et une force économique déterminante.
Pourtant, on s'interroge parfois sur la capacité du modèle humaniste de la loi de 1947 (un homme une voix plutôt qu'un euro une voix) et les principes de l'économie solidaire et sociale sous-jacents (qui ne disaient pas encore leur nom) à répondre aux défis des marchés mondiaux et de l'alimentation de masse.
Dans l'économie mondialisée, ouverte à la concurrence, comment les coopératives peuvent-elles assurer la compétitivité et renforcer le pouvoir économique des agriculteurs ? L'effet taille est-il le facteur de compétitivité déterminant ?
Dans la révolution technologique que nous traversons, la digitalisation de l'économie ou la robotisation de la production annoncent-elles une plus grande indépendance de l'agriculteur ? Un moins grand besoin de coopération dans l'agriculture ?